Pourquoi se creuser les méninges pour tenter de créer de nouveaux concepts quand il suffit d’observer et de s’inspirer de la nature qui nous entoure ? Eh oui, voilà le biomimétisme, qui gagne de plus en plus de terrain…

Qu’est ce que le bio-mimétisme ?

gouttes d'eau sur feuille

Théorisé en 1998 par la scientifique américaine Janine Benyus, le concept séduit aujourd’hui de plus en plus de scientifiques et d’entrepreneurs. Le biomimétisme consiste tout simplement à observer la nature dans un processus de création ou bien de correction. La nature et les animaux ont eu des milliers d’années pour s’adapter à leur environnement et pour évoluer en conséquence, ils nous sont donc d’une grande aide dans le domaine de l’innovation. Le biomimétisme ne date évidemment pas d’hier, (l’avion n’a-t-il pas été inspiré par les oiseaux ? ), mais connaît un regain d’intérêt depuis quelques années, dans une dynamique logique de respect de l’environnement. Motivé par une pensée écologique, car la nature parvient à fonctionner sans consommer des énergies fossiles ni produire des déchets !

Voici quelques animaux que l’on peut chaudement remercier pour l’inspiration.

Le Martin-pêcheur 

Un martin pêcheur sur une branche

Le Shinkansen, nom du célèbre TGV japonais, relit à la vitesse de l’éclair de nombreuses villes nippones en roulant à 300km/h. Mais cette performance technique avait un léger problème : des explosions sonores, si énormes qu’elles dépassaient les normes acoustiques, se produisaient à chaque traversée de tunnels étroites. Heureusement, l’ingénieur Eiji Nakatsu, fan de biologie, s’est inspiré du martin-pêcheur et de son bec tranchant pour créer le design de la tête du train. Grâce à son bec, le petit oiseau ne fait en effet aucun bruit ni aucune éclaboussure lorsqu’il plonge dans l’eau à toute vitesse pour attraper sa proie…

Le Moustique

Un moustique entrain de piquer un humain

Voilà de quoi redorer son image auprès de nous ! Bien que les piqûres de moustique soient l’une des choses les plus agaçantes au monde, l’étude de sa trompe a pu mener à la création d’aiguilles indolores. Des chercheurs japonais ont remplacé les aiguilles cylindriques par des aiguilles coniques, comme celle de la trompe du moustique. Quand on sait que des milliers de personnes ont une peur phobique des aiguilles (ce qu’on appelle l’achmophobie), on peut remercier l’insecte !

La Baleine

Une baleine dans la mer

Vous avez peut-être déjà remarqué que la baleine à bosse possède de petites cannelures sur l’avant de ses nageoires. Eh bien, ces protubérances contribuent à réduire la résistance de pénétration dans l’eau et augmentent également l’énergie de la baleine. L’hydrodynamique et l’aérodynamique étant très proches (comme on a pu le voir dans l’exemple du TGV japonais), une société canadienne, la WhalePower, a décidé d’utiliser ce petit plus de la baleine dans les éoliennes. Ces éoliennes d’un nouveau type pourraient permettre de faire une économie d’énergie considérable.

Le Gecko

Un Gecko

Ce petit lézard est l’un des rares êtres sur terre à pouvoir se déplacer la tête en bas et le corps collé au plafond, grâce à la force adhésive de Van der Waals . Cette prouesse technique inspire naturellement de nombreux ingénieurs, dont des chercheurs de l’Université UMass Amherst, dans le Massachusetts. Leur invention : un adhésif super puissant de petite taille fait avec des matériaux simples et qui peut à lui seul porter une TV écran plat de 40 pouces, rien que ça !

La Termite

termite dans bois

Les animaux vont même jusqu’à inspirer les architectes… La termite, insecte peu ragoûtant, possède une particularité étonnante : elle garde une température uniforme, qu’il fasse -40 ou 30 degrés. Un avantage climatique à ne pas négliger et qui a été appliqué à un centre commercial au Zimbabwe où les changements de température sont fréquents. L’Eastgate Building, construit en 1996, jouit d’une auto-régulation grâce à un système de climatisation passif. La chaleur y est évacuée par de nombreuses ouvertures et des ventilateurs qui permettent la circulation de l’air. La nuit, lorsque l’air est plus frais, les murs n’ont qu’à diffuser la chaleur emmagasinée dans la journée. L’immeuble-termitière consommerait ainsi 90% d’énergie de moins que la moyenne.

Les exemples sont nombreux et nous espérons que dame nature continuera à inspirer cette économie bleue plus que bienvenue !

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