5 faits insolites sur la coccinelle

Au retour des beaux jours, quel plaisir d’apercevoir à nouveau la coccinelle au jardin ! Symbole de chance et allié de choix pour le jardinier, elle figure parmi ces petits insectes au fort capital sympathie ! Mais connaissez-vous vraiment ce coléoptère amical ? Dans cet article, on vous livre 5 faits insolites sur la coccinelle. 

#1 Elle passe par 4 stades de développement

On ne le sait pas forcément, mais avant de devenir adulte, la coccinelle connaît une incroyable métamorphose et passe, plus particulièrement, par 4 stades de développement : 

1. L’œuf : après l’accouplement au printemps, la femelle coccinelle dépose plus d’une centaine d’œufs à des endroits stratégiques, comme aux revers des feuilles des plantes ;
2. La larve : une semaine après la ponte, les œufs éclosent et donnent alors naissance à des larves, qui mangent une partie de leur enveloppe, puis partent en quête d’une nourriture de choix : les pucerons ;
3. La nymphe : après s’être développées durant 3 semaines, les larves sont prêtes à se métamorphoser. Elle se créent alors une enveloppe de fils, dans laquelle elles restent immobiles durant une semaine ;
4. L’adulte : enfin devenue adulte la coccinelle se libère de sa « chrysalide ». C’est le moment de déployer ses ailes, pour prendre son premier envol ! 

Le saviez-vous ? D’abord de couleur jaune et d’aspect chiffonnée, la « carapace » de la coccinelle se rigidifie et se défroisse rapidement, puis des points apparaissent. Elle acquiert alors sa couleur rouge, au bout de quelques jours. 

#2 Ses larves raffolent de pucerons

Parce qu’elle est très friande de pucerons, la coccinelle est une alliée de taille au jardin. 

Mais saviez-vous que ses larves sont d’autant plus voraces et peuvent engloutir entre 100 et 150 de ces petits insectes destructeurs de plantes, chaque jour ? 

Aujourd’hui, les larves de coccinelles sont d’ailleurs largement employées pour réduire les populations de pucerons au potager, ce qui réduit la nécessité d’employer des pesticides. 

Bon à savoir : Si vous disposez déjà de nombreuses coccinelles au jardin, inutile de vous procurer des larves. Apprenez simplement à reconnaître ces dernières, pour les préserver ! Pour vous aider, sachez qu’elles possèdent un corps noir et allongé. Par ailleurs, elles portent 4 taches orange bien distinctes sur leur abdomen, ainsi qu’une 5ème tache sur le thorax.  

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#3 Elle annonce clairement la couleur à ses prédateurs

Si vous pensiez la coccinelle incapable de se défendre face à ses prédateurs, alors, détrompez-vous ! 

Sa couleur notamment, constitue un excellent moyen de défense. Ainsi, plus une coccinelle est colorée, plus elle passe le message à ses adversaires qu’elle n’est pas bonne ou toxique à manger. 

Le saviez-vous ? Les espèces de coccinelles présentant un contraste relativement faible avec l’environnement, comme la coccinelle brune, ont des niveaux de défenses plus faibles et vont de ce fait, plutôt chercher à se camoufler. 

Enfin, sachez que lorsqu’elle se sent menacée, la coccinelle est même capable d’asperger ses ennemis de substances à l’effet répulsif. 

#4 Elle fait partie des rares insectes à hiberner  

En hiver, tandis que certains insectes ne peuvent survivre au froid et que d’autres entrent en quiescence, une sorte de dormance qui cesse au moindre redoux (comme chez le bourdon !), la coccinelle, elle, hiberne, ou plutôt entre en diapause, un état dans lequel son métabolisme est réduit au strict minimum nécessaire à sa survie.

Dès que les températures commencent à baisser en automne, la coccinelle trouve ainsi refuge dans les façades de maisons, sous les planches des granges, ou encore dans les crevasses des écorces des arbres et y reste au repos jusqu’au mois de mars, où elle se reproduit alors de nouveau ! 

Bon à savoir : Si votre jardin ne possède pas de lieux propices à l’hibernation de la coccinelle, n’hésitez pas à lui construire vous-même de petits abris, à l’aide par exemple de planches de récupération, de pierres, de briques, d’ardoises ou encore des morceaux d’écorce, en veillant à ce que ces derniers présentent des fissures et qu’ils soient placés dans un endroit ensoleillé.

#5 Elle est concurrencée par la coccinelle asiatique 

Dernier fait que vous ignorez certainement sur ce charmant coléoptère : la coccinelle européenne n’est aujourd’hui plus la seule à peupler nos jardins. 

Introduite en Europe au cours des années 1980 pour lutter contre les pucerons et autres insectes ravageurs des cultures, la coccinelle asiatique, plus vorace, s’est aujourd’hui largement propagée sur notre territoire.

Devenue envahissante, elle vole volontiers la nourriture des coccinelles autochtones, dont elle attrape parfois aussi les larves. 

Le saviez-vous ? La coccinelle asiatique peut prendre de nombreuses apparences, sa couleur variant du jaune, à l’orange, en passant par le rouge ou le noir, comme nos coccinelles européennes. Pour la reconnaître, fiez-vous plutôt à sa taille, cette dernière étant plus grande que la plupart des espèces de coccinelles. 

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Tous ces faits fascinants vous ont donné envie de préserver  la coccinelle dans votre jardin ou sur votre balcon? Alors, en plus de lui construire de petits abris, n’hésitez pas à conserver ou à planter dans vos espaces verts, des vivaces qui lui serviront à la fois de gîte et de couvert, comme des orties, du sureau, du fenouil ou encore des capucines ou des népétas.