Les toits fleurissent, des fruits et des légumes poussent sur les trottoirs, et des vergers voient le jour dans les écoles. Depuis plusieurs années, de nombreuses initiatives encouragent les citadins à revégétaliser les espaces urbains, et ainsi construire une connexion avec la nature. Une prise de conscience généralisée qui humanise les villes, à de multiples échelles.

Se mettre au vert

Et si la ville du futur était une « green city » ? Depuis quelques années, les espaces verts urbains sont devenus indispensables pour beaucoup de citadins. Une étude menée en 2016 par l’Ifop montre ainsi que pour huit Français sur dix, habiter à proximité d’un espace vert est un critère primordial. La même enquête soulignait que pour six Français sur dix, créer de nouveaux espaces végétalisés devait être la première priorité des municipalités.

La vague verte

La végétation envahit nos villes et tend à recouvrir ses zones bétonnées. Toitures végétalisées, jardins partagés, potagers urbains collectifs (PUC), fermes pédagogiques, coulées vertes et murs végétaux sont désormais des lieux communs en pleine ville. Paris a lancé une véritable offensive en ce sens, en créant notamment le « permis de végétaliser », en juin 2015. Celui-ci autorise les habitants à installer des pots de fleurs sur un bout de trottoir, ou d’exploiter un pied d’arbre. Et ce n’est pas tout, il autorise également de végétaliser un mur, ou bien de faire pousser des tomates dans les jardinières de la voie publiques. En mars 2016, les Parisiens ont aussi eu la possibilité de récupérer des sachets de graines dans les mairies d’arrondissement, dans le cadre de l’opération « des graines à tous les étages ».    

Bien d’autres initiatives fleurissent à travers la France, d’Angers à Nantes, en passant par Limoges, les trois villes les plus vertes du pays d’après l’Ifop. De plus en plus de vergers sont par exemple installés dans les écoles élémentaires. Ces jardins pédagogiques permettent un éveil à la nature et une initiation au respect de l’environnement dès le plus jeune âge.  

Un déclic écolo, et la volonté d’une alimentation plus saine

Recycler ses déchets, minimiser son empreinte carbone, adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement, favoriser la biodiversité, améliorer son cadre de vie, etc. Voilà autant de raisons qui poussent les Français à végétaliser leurs villes. !

Les scandales alimentaires à répétition ne sont pas non plus étrangers à cet éveil des consciences. Le manque de visibilité quant à la provenance de certains aliments vendus en supermarché participent également à la volonté des Français de consommer leurs propres produits. Il est vrai que les citadins sont encore loin de l’autosuffisance complète. Mais les PUC permettent à certains de produire à échelle humaine, et de consommer des fruits et légumes de saison.

De nombreux bienfaits

Si les « green cities » ont le vent en poupe, c’est qu’elles sont porteuses de bonnes nouvelles ! La végétalisation des espaces urbains améliore sensiblement la qualité de l’air. En effet, les végétaux stockent le carbone, et filtrent les polluants. Les espaces verts et les zones arborées deviennent alors de véritables « climatiseurs urbains » ! Parfois, ils permettent effectivement de réduire la température de deux degrés, rapporte le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP). Par ailleurs, un bâtiment équipé d’une toiture ou d’un mur végétalisé est mieux isolé thermiquement. Cela permet donc aux ménages de réduire leur consommation d’énergie.

L’agriculture urbaine impacte aussi les citadins à une échelle plus individuelle, notamment en favorisant le lien social. Des projets de réinsertion, des visites pédagogiques, ou le simple fait d’appartenir à une communauté prenant soin d’un même espace encourage la cohésion et le rapprochement, toutes catégories sociales confondues.

Les plantes et la « green city » comme antidotes aux maux de nos sociétés modernes ? A vos arrosoirs, prêts, partez !  

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