Où est-ce que je mets le basilic ? À côté des tomates ou proche du romarin ? Est-ce que je peux planter l’ail à côté des fraisiers ? Voici des questions que nous nous sommes tous déjà posées ! Mais est-ce important ? Il semblerait, et le compagnonnage est la solution !

Et si on vous disait que la croissance et la santé d’une plante peuvent être affectées par les plantes alentour ? Comme les humains, qui développent des affinités et s’épanouissent mieux en certaines compagnies, il semblerait que les plantes aient également leurs préférences. Le compagnonnage est la méthode qui permet d’optimiser son potager en respectant ces affinités.

Quelles sont les combinaisons de plantes intéressantes ? Et au contraire, les plantes à ne pas mélanger ? Dans cet article, nous vous dévoilons les secrets d’un potager où les plantes vivent en harmonie !

Le compagnonnage, quésako ?

Potager cultivé par le compagnonnage

Le compagnonnage est une technique d’association de plantes qui permet d’obtenir naturellement de belles récoltes et un potager harmonieux. Basée sur l’association sur une même parcelle, de certains types de végétaux complémentaires, cette méthode associe des plantes ayant une influence bénéfique les unes sur les autres.

Issue d’années d’observation, cette pratique a démontré qu’une même plante peut être follement épanouie en présence d’une autre espèce, comme vraiment affectée par cette dernière…  Ainsi pour un potager heureux, il est important de connaître et respecter les associations de plantes bénéfiques ou nocives.

Un potager en pleine santé

Potager dans une serre

Au-delà du fait qu’il permet de tirer le meilleur de chaque plante, on ne compte plus les avantages du compagnonnage. En voici quelques-uns :

– Les plantes sont en meilleure santé : les insectes nuisibles et les attaques de maladies sont naturellement éloignés. Cela permet de réduire voire supprimer l’utilisation d’engrais et de pesticides.

– Il améliore la résistance et le développement de certains végétaux : le persil stimule la croissance de la tomate par exemple.

– Cette technique améliore la qualité gustative de certaines plantes : par exemple, le poireau donne un goût plus sucré aux courgettes.

– Le compagnonnage accroît la digestibilité de certains légumes : la menthe poivrée adoucit le chou.

– Les durées de culture sont optimisées : avec des plantes à entretien rapide comme le radis, et des plantes qui s’entretiennent plus longuement comme la carotte.

– Il colonise au maximum les espaces racinaires en mélangeant des plantes à racines profondes et superficielles, comme les haricots et la laitue.

Les associations gagnantes

Laitue cultivée avec de la ciboulette

Pour un potager productif, on multiplie les associations gagnantes ! Voici les 3 règles de base, pour débuter rapidement :
1 – Toutes les plantes de la famille des Apiacées (fenouil, céleri, carotte, persil) se protègent mutuellement très bien.
2 – Les légumineuses (petit pois, lentilles, haricots) enrichissent le sol en azote. Il est intéressant de les placer à proximité des tomates et des cucurbitacées qui ont de forts besoins en azote.
3 – Les légumineuses ne s’associent pas bien avec la ciboulette ou le poireau.

Autres associations bénéfiques

L’ail est un répulsif puissant. Il protège les carottes, les betteraves, les fraisiers et les tomates, des insectes. En revanche, il ne se plante pas près des haricots, des fèves, des lentilles et des pois. Il ne fait pas bon ménage non plus avec la sauge, l’anis ou le fenouil.

– L’aneth protège efficacement les concombres et les carottes.

– Le basilic tient éloigné les mouches et les moustiques, et s’associe parfaitement avec les tomates, les asperges, les poivrons, les piments et les aubergines.

– La bourrache attire les abeilles, fait fuir les limaces, réduit les doryphores et éloigne les vers des tomates. Elle est appréciée des pommes de terre, courgettes, choux, fraisiers et tomates.

– La capucine est un véritable attrape-pucerons. Elle éloigne également les punaises des courgettes, radis, choux, tomates et citrouilles.

– Le cerfeuil réduit l’invasion des limaces.

– La lavande éloigne les pucerons.

– Les œillets d’Inde, grâce à leur forte odeur, protègent la plupart de vos plantes (pommes de terre, tomates, asperges, haricots, choux) des insectes nuisibles. Il est favorable de les planter en bordure de votre jardin.

– Le thym et la capucine éloignent les mouches blanches. Ils protègent ainsi les légumes qui y sont sensibles, comme les choux et les brocolis.

Les associations à éviter

Concombre cultivé à côté d'une vigne

Sur le même principe, certains végétaux ne font pas bon ménage et risquent de gâcher l’harmonie générale du potager. En voici une liste non-exhaustive qui vous donnera une bonne idée des plantes à ne pas associer.

– La betterave ne supporte ni la carotte ni le haricot.

– Le cerfeuil et le radis ne sont pas amis.

– La pomme de terre est à éloigner des cucurbitacées, des aubergines et des tomates.

– La tomate ne s’associe pas avec le fenouil ni le haricot.

– Le melon et les cucurbitacées ne s’associent pas.

– L’échalote, l’oignon, le petit-pois, l’ail et le poireau ne font pas bon ménage.

Aussi, il est important de ne pas associer trop de plantes aux besoins différents qui pourraient devenir une source importante d’entretien supplémentaire.

Voilà ! Vous avez en main toutes les cartes pour faire les meilleures associations et créer un potager épanoui, sans trop d’effort ! Alors ? Prêt à commencer ?

Laisser un commentaire

Merci d'entrer votre commentaire
Please enter your name here