Cétoines, hannetons, bousiers…  Au jardin, il existe tant d’espèces de scarabées, qu’il n’est pas toujours évident de savoir à qui l’on a affaire. Si certains s’en prennent parfois à nos cultures, d’autres nous rendent au contraire de fiers services. Alors, le scarabée : ami ou ennemi du jardinier ? Dans cet article, découvrez le rôle de ce coléoptère qui fréquente volontiers nos espaces verts ! 

Le scarabée : comment le reconnaître ?  

Le scarabée : comment le reconnaître – ©Matthijs Wetterauw / Matauw
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Tout le monde connaît le scarabée, ce petit insecte à la carapace rigide, que l’on aperçoit parfois se promener au jardin.  Mais savez-vous que sous ce nom vernaculaire, se cache en fait une immense famille : celle des scarabéidés

À travers le monde, on recense ainsi près de 30 000 espèces de ce coléoptère, dont certaines peuplent volontiers nos jardins comme : 

  • La cétoine dorée, également surnommée « hanneton des roses », reconnaissable à sa couleur vert métallisé ;
  • La trichie commune, dont les teintes noires et jaunes et la pilosité, rappellent celles d’un bourdon ;
  • Le hanneton commun, identifiable à son vol lourd et bruyant et à sa couleur rouge acajou ;
  • Le bousier, généralement de couleur noire ou brun foncé ; 
  • Mais aussi, le Scarabée-rhinocéros européen, facilement repérable à sa corne qu’il utilise pour soulever ses adversaires, durant la saison des amours. 

Bon à savoir : Malgré leurs teintes variées, les scarabées possèdent de nombreuses caractéristiques physiques communes, comme un corps arrondi, deux antennes en forme de massue, trois paires de pattes, mais aussi une carapace (ou plutôt deux élytres), sous laquelle se cachent des ailes. 

La plupart jouent un rôle essentiel au jardin…

La plupart jouent un rôle essentiel au jardin…– ©Lalie – stock.adobe.com

On ne le sait pas forcément, mais selon l’espèce à laquelle il appartient, le scarabée peut jouer un rôle essentiel au jardin. 

Ainsi, si certains spécimens sont friands de nectar et participent à la pollinisation des fleurs (comme la trichie ou la cétoine), d’autres sont connus pour se nourrir de bois mort ou d’excréments, accélérant ainsi la décomposition de ces derniers. C’est notamment le cas du bousier, un scarabée coprophage. 

Quant aux larves de la cétoine dorée, elles sont friandes des déchets du tas de compost, contribuant à les recycler en bon terreau.  

D’ailleurs le saviez-vous ? Pour reconnaître les larves de la cétoine dorée et ainsi les préserver dans votre compost, rien de plus simple. Ces dernières sont de couleur blanc grisâtre, possèdent une petite tête, des pattes plus courtes que la largeur de leur corps et un abdomen à l’extrémité enflée. Alors, à vous de jouer !

Mais pas tous ! 

Mais pas tous–  ©Simon – stock.adobe.com

Aujourd’hui, si le scarabée est parfois considéré comme un coléoptère nuisible pour nos cultures, c’est qu’il doit notamment sa mauvaise réputation aux scarabées polyphages comme les hannetons, qui, à l’état de larves, s’attaquent aux racines de nombreux végétaux et une fois adultes, aux feuilles et aux bourgeons. 

En outre, parmi les autres scarabées connus pour faire des ravages sur les végétaux, citons aussi le scarabée japonais, un coléoptère récemment introduit en Europe et capable de se nourrir du feuillage, des fleurs et des fruits d’une grande variété de plantes (plus de 400 !), parmi lesquelles, la vigne ou encore le gazon. 

Comment le protéger ? 

Comment le protéger –  ©Максим Петров – stock.adobe.com

Vous l’avez compris, en recyclant les matières organiques, ou en assurant la pollinisation des fleurs, bon nombre de scarabées nous rendent de fiers services au jardin. 

Alors, pour préserver ces derniers, pensez à diversifier les végétaux et les micro-milieux dans vos espaces verts, en y plantant par exemple des haies, des prairies fleuries, ou des arbres fruitiers. 

En outre, n’hésitez pas non plus à laisser du bois mort dans les recoins de votre jardin ou à constituer un tas de compost, qui permettra notamment aux larves de la cétoine dorée, de se développer.

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Dernier conseil : inutile d’avoir recours à des produits chimiques pour éviter la prolifération des hannetons ! Favorisez la biodiversité au jardin pour attirer leurs prédateurs naturels comme les merles, les grives, les hérissons ou encore les grenouilles et binez votre terre de façon régulière, pour y retirer les vers blancs. Avec toutes ces astuces, c’est sûr, le scarabée va adorer visiter vos espaces verts et vous donner un coup de pouce au jardin ! 

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